l’occasion de la sortie du nouvel album Blue Modules, trois pièces sont offertes à l’écoute, ainsi qu’une entrevue avec le pianiste et professeur.

C’est notre ami André Rhéaume qui nous a chaudement recommandé ce nouveau disque de Ron Davis. Le pianiste ontarien propose avec Blue Modules un huitième album très groovy, ludique et funky. Il nous explique, en français, son jazz !

L’énigmatique professeur Davis est en réalité un bon vivant qui adore rire et jouer. Fils d’immigrants d’Europe de l’Est, sa vie a changé totalement à 8 ans, l’année où il a découvert le jazz et le français, tout en même temps. Laissez-le vous expliquer les liens entre Louis Armstrong et Molière, entre l’Amérique et la France. Celui que certains connaissent comme l’heureux mari de la chanteuse de jazz Daniela Nardi détient un doctorat en français et a même enseigné cette langue à l’Université, en Ontario. Mais, parallèlement, il a réussi une belle carrière de pianiste et gagné ses galons en jouant sans rel‚che et toujours pour le plaisir.

« Davis dérange, explique l’animateur André Rhéaume. Le mec est insaisissable. C’est un excellent pianiste, de l’école Art Tatum/ Oscar Peterson. Mais il est surtout un chercheur, un chasseur de sons et d’harmonies, et un sans peur en matière de répertoire. »

Voilà qui est bien dit! Blue Modules est un album de trio où l’on entend du Elvis, du Hendrix, du Stevie Wonder et du Bill Withers, et même le thème du Muppet show. Le tout assaisonné avec des sonorités de bon vieux Fender Rhodes avec sa friture psychédélique et de vieux Celeste, un alliage bâtard entre le clavier électronique et le glockenspiel.

La seule chanson qui trouve grâce aux yeux du maestro et qu’il traite avec respect dans un style romantique et plus classique de piano jazz, c’est bien I Will de Paul McCartney. « C’est la plus belle chanson des Beatles, affirme-t-il avec autant de passion qu’un ado. Vous ne trouvez pas? »